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Les sentiments, bases de la société Charles Fourier a inspiré Proudhon, mais Marx l’a méprisé. Marx l’économiste rejettera avec violence les « utopies » des Français, construites en ignorance totale des lois de l’économie. Il est vrai que Fourier part du principe qu’une société ne peut être harmonieuse que si elle rencontre les sentiments des individus.
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QU'ALLIONS NOUS FAIRE DANS CETTE GALERE ? |
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Écrit par Jacques Garello | |
Lundi, 07 Avril 2003 01:00 | |
Il ne s'agit pas de la galère de l'Irak : notre gouvernement n'y est pas allé, il se réjouira en cas d'échec des Américains, mais il se réjouira aussi en cas de succès pour pouvoir s'imposer dans la gestion de l'après-Saddam. Je voulais faire allusion à l'incursion que les libéraux ont faite l'an dernier dans les élections présidentielles, et sur laquelle l'assemblée de l'ALEPS réunie Mardi dernier a réfléchi et débattu à l'occasion du rapport moral que j'ai présenté. Oui, pourquoi notre engagement politique nous a-t-il conduits dans une impasse ? Quelles leçons tirer de cette déconfiture ? Je rappelle que l'ALEPS avait fait le choix de soutenir au premier tour Alain MADELIN dans le but très concret de compter les voix susceptibles de se porter sur un candidat libéral. Dans le passé un tel test n'avait jamais été fait. La qualité du candidat nous paraissait acquise, Alain MADELIN est un homme de réflexion, un homme de courage (on le voit dans ses positions actuelles) et un homme de talent. Que sa campagne n'ait pas été à l'abri de certaines critiques n'était pas le problème, et j'ai essayé Mardi d'analyser ce qui s'est passé. Ce qui s'est passé c'est que les électeurs n'ont pas voté avec tout le soin voulu, et ont cédé à la peur. La peur de la gauche extrême les a poussés à soutenir la gauche rampante. Celle qui s'insinue dans le tissu social, pour le décomposer inexorablement. La peur de la droite extrême les a poussés à accepter la droite réactionnaire, celle qui refuse le progrès, l'ouverture, la concurrence, la mondialisation. Celle qui rêve d'entraîner dans son sillage tous les marginaux de la planète pour prouver la grandeur de la nation. Il est vrai que les électeurs ont été en large partie victimes de la dictature des médias et de la dictature des partis. Les médias non seulement se livrent à une désinformation systématique, due à l'idéologie dominante ou à l'ignorance congénitale (ou les deux), mais ils finissent par imposer leur loi à ceux qui veulent s'en servir. Pour paraître, il faut leur plaire, et pour leur plaire il faut cesser d'être. Quant aux partis, ils ont faussé le jeu électoral dès le début. Le lâchage des cadres de DL menacés par Alain JUPPE de rétorsion aux législatives a laissé Alain MADELIN sans relais sur le terrain. Aujourd'hui les mêmes veulent imposer un bipartisme qui n'a d'autre sens que d'asseoir le pouvoir sans partage du Président de la République et des dirigeants de l'UMP qu'il voudra bien désigner. Ce bipartisme a pour seul contenu l'exigence d'une discipline de vote. Surtout pas de doctrine, surtout pas d'idées. L'essentiel est de "gagner la prochaine fois". Alors on est Vert avec les Verts, Roses avec les Roses, Rouges avec les Rouges et s'il le faut Bruns avec les Bruns. Dans ces conditions, comment faire naître un courant politique nouveau ? Le système est parfaitement verrouillé, et la loi de financement des partis et des campagnes assure la sécurité du verrouillage. Toutefois, on ne peut cacher que l'échec politique du libéralisme tient encore et surtout à certains traits structurels de notre pays : un pays où l'Etat, le secteur public et les administrations sont hypertrophiés, assurant les dirigistes de droite comme de gauche d'une clientèle captive. Un pays où les privilèges et les protectionnistes ont une tradition séculaire, où les syndicats et les corporations imposent leur immobilisme. Un pays enfin où le sens de la liberté, de la responsabilité, de la dignité, a disparu sous le double effet d'une Education Nationale grégarisante, démotivante, et d'une Sécurité Sociale primant l'insouciance et la tricherie, et réduisant la masse à l'assistanat. Il ne faut pas rester sur ce constat négatif, notre défaite appelle des réactions positives. La première consiste à prendre nos distances par rapport à la classe politique. Nous ne saurions nous transformer en godillots, et nous ne sommes nullement candidats. Que les hommes politiques règlent entre eux leurs problèmes : ils ont à faire. Si certains veulent tirer l'UMP dans la direction libérale, c'est méritoire, c'est un des travaux qu'Hercule aurait refusé, ce n'est pas notre objectif. Certes nous pouvons aider à l'information et à la réflexion de ceux qui mènent un tel combat, certes nous pouvons attirer leur attention sur les risques électoraux qu'ils courent en laissant bloquer les réformes, ruiner l'économie et pourrir la situation. J'ai proposé que le 6 Mai prochain nous puissions les convier à un débat en commun à l'occasion du premier anniversaire de la triomphale élection. Mais nous n'irons pas plus loin. En revanche, tout notre soin sera apporté à la société civile. Nous n'avons pas les moyens de parler en public à nos concitoyens, mais nous pouvons multiplier les réseaux d'influence, à l'instar des Cercles Génération libérale qui se créent un peu partout en se réclamant de l'ALEPS, dont ils attendent analyses, argumentaires, conférenciers. Dans l'immédiat nous voyons la pensée libérale en piteux état dans notre pays. Mais nous ne doutons pas que, tôt ou tard, la longue parenthèse étatiste, corporatiste et nationaliste se fermera, et que la France retrouvera son rang dans les nations libres et civilisées.
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Au sommaire du n°1362 du 2 mai 2018 Editorial : Victoire des Black Blocks
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