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PROBLEME DE ROBINET |
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Écrit par Jacques Garello | |
Lundi, 02 Juin 2008 01:00 | |
Le débat sur les retraites devrait se ramener à un simple problème de robinet. Soit une baignoire d'une contenance d'un mètre cube, et pleine à moitié. Un robinet est ouvert, dont le débit est un quart de litre par seconde. Mais quelqu'un ouvre malencontreusement la bonde, et l'eau s'évacue à raison d'un demi-litre par seconde. La baignoire va-t-elle se remplir ou se vider ? En combien de temps ? Je ne suis pas sûr de l'énoncé, mais je suis sûr que les retraites par répartition se ramènent à ce problème. La baignoire, c'est la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse. Le flux entrant du robinet, c'est celui des cotisations versées par les gens en activité, l'évacuation par la bonde, c'est le paiement des pensions aux retraités. Tant que le flux entrant est plus fort que le flux sortant, la Caisse n'a pas de problème. Si la source se tarit, la Caisse se vide. Car la répartition n'est autre qu'un système de baignoire, les cotisations des uns ne servant qu'à payer les pensions des autres – et non pas à "préparer sa propre retraite" comme le croient la plupart des gens. J'ai pris cette image devant un auditoire nourri venu assister à la présentation du livre que j'ai commis avec Georges Lane. Contribuables Associés, parrains de cet ouvrage issu des travaux de l'IREF, avait organisé cette réunion à Paris mercredi dernier. L'image a sans doute convaincu, puisque les questions qui ont suivi les exposés ont essentiellement porté sur la capitalisation, présentée par nous comme la solution évidente au problème des retraites.
Deux sujets semblaient inquiéter nos ouailles. La première : quel crédit accorder aux fonds de pension ? Sont-ils fiables, efficaces ? La deuxième : comment faire la transition de la répartition à la capitalisation. La première question trouve réponse dans notre ouvrage. Un chapitre est intitulé : "N'ayez pas peur!". Il apaise les craintes nées des secousses financières récentes : l'affaire Enron, les subprimes, etc. Il démontre que les fonds de pension ne se livrent pas à une spéculation boursière dangereuse, mais au contraire ont des placements sûrs, et d'un rapport d'autant plus substantiel que la durée de capitalisation est plus longue. La deuxième question sera abordée dans le troisième volume de notre trilogie, qui décrira comment en France on peut procéder pour arriver à un système "à la Suisse", voire même "à la Chilienne" puisque ce pays a définitivement et complètement tourné la page de la répartition à partir des réformes pratiquées il y a vint cinq ans par Jose PIÑERA, alors ministre du travail. D'ailleurs notre deuxième volume, publié en octobre, indiquera l'état de la transition dans tous les pays qui l'ont mise en œuvre actuellement. Nous voilà donc engagés dans une croisade d'information, d'explication, pour dire aux Français que la pire des choses serait de croire aux promesses de l'Etat et des Caisses de Sécurité Sociale : la faillite est inexorable. Mais aussi pour donner dans le détail le mode d'emploi de la transition, et donner espoir à ceux qui sont conscients du problème de robinet. Au cours de la réunion, j'ai également insisté sur le caractère social de cette croisade. Car aujourd'hui et demain ceux qui perdent et perdront le plus dans la répartition sont les gens les plus modestes. Ils n'ont pas les moyens de capitaliser à leurs frais, alors qu'un nombre de Français plus aisés et avertis ont commencé à préparer une retraite de secours, pour se prémunir contre la faillite de l'Etat assureur. Comme toujours, la liberté économique est le support et le gardien du progrès social |
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Au sommaire du n°1362 du 2 mai 2018 Editorial : Victoire des Black Blocks
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