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A l’occasion du bicentenaire d’Alexis de Tocqueville et de la 28ème Université d’Eté de la Nouvelle Economie (2005), l’ALEPS plaide pour le retour de la société civile : 55 pages, gratuit
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L’économie mathématique Les études d’ingénieur de Léon Walras l’ont conduit à rêver d’une science économique qui serait plus rigoureuse, parce qu’elle utiliserait un langage mathématique. Comme Jevons, Walras utilise le principe du « calcul à la marge » pour expliquer la logique des choix individuels. |
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Avent : engagement pour une vie nouvelle |
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Écrit par Jacques Garello | |
Mercredi, 06 Décembre 2017 00:00 | |
Dimanche dernier était le premier dimanche de l’Avent. Les Chrétiens savent, ou devraient savoir, que l’Avent n’est pas l’Avant. Par contraste, la plupart des gens n’en ont jamais entendu parler, ou assimilent l’Avent à une période excitante : c’est « avant » Noël. Période où l’on achète les arbres de Noël (pourvu qu’il en reste !), les jouets, les cadeaux, où l’on commande les foies gras, les chapons et les dindes. Tout cela prend aussi (et c’est heureux) l’allure d’une fête de famille bienvenue ; joie pour les enfants, générosité, paix – autant de valeurs morales et spirituelles portées par la Noël.
Non : l’Avent n’est pas l’avant Noël. Avent (de Adventus) signifie Evènement, et concerne un changement majeur. Pour les Chrétiens l’Evènement est celui de la naissance de Jésus. Fort heureusement il y a en France assez de laïcards pour faire le rapprochement entre Noël et le Christ, puisqu’une active propagande médiatique dissuade (et parfois interdit) d’acheter des santons, d’offrir des crèches à la vue du public, voire même d’entonner les chants traditionnels. Mais pourquoi vous parler de l’Avent ? Parce que la vraie signification pour les Chrétiens n’est pas seulement la mémoire de la venue de Dieu fait homme, mais aussi l’occasion de changer son comportement. L’Avent est une exigence, une préparation à une vie nouvelle. C’est mieux qu’une attente, c’est un engagement et un espoir. Alors sommes-nous entrés dans un Avent, pouvons-nous croire à un engagement et un espoir dans un domaine qui n’est pas celui de la religion, mais qui est aussi affaire de foi : l’avenir de la liberté en France ? Dimanche prochain sera élu le président du parti Les Républicains et ce sera sans doute Laurent Wauquiez. Les libéraux peuvent-ils espérer que ce parti prenne enfin en compte les idées libérales ? Pour l’instant Wauquiez a fait un choix habile : se présenter comme l’homme de la France profonde des Girondins, par opposition à l’élite parisienne des Jacobins, comme le représentant de ceux qui préfèrent le souverainisme à la mondialisation. Il est sur le terrain plus que dans les médias, et c’est volontaire. Il a abandonné un mandat de parlementaire pour présider sa région. Wauquiez c’est le terroir, il trancherait avec la classe politique. Mais quid de son projet politique ? Wauquiez : une droite libérale ? A cette heure, il n’a guère tenu de propos ni évoqué des réformes qui permettent de le tenir pour libéral, ou même proche du libéralisme. Bien au contraire, il est dans la logique de l’Etat Providence. S’il a une option doctrinale, c’est celle qui lui fait choisir « la droite », qui n’a pas de doctrine et qui n’a cessé de mettre la France à l’heure du socialisme et de l’étatisme. Cette élection au cours du deuxième dimanche de l’Avent augure-t-elle d’une conversion ? Avant-hier lundi s’est tenu le Bureau du Medef, et le Comité Exécutif se réunira vendredi. C’est en fait la candidature de Jean Dominique Senard, le patron de Michelin, qui est en jeu. Les statuts du Medef qui limitent à 65 ans l’âge de la candidature lui interdiraient de se présenter en juillet prochain. Mais si Pierre Gattaz démissionnait avant le 7 mars (anniversaire du candidat) la candidature serait recevable. Faute de Senard, le Medef devrait sans doute choisir parmi les actuels vice-présidents. Mais à mes yeux la question importante est celle-ci : le futur Président du Medef sera-t-il disposé à rompre avec la pusillanimité qui est de rigueur au Medef ? L’Avent consisterait à engager les instances patronales dans le combat des idées, comme elles l’avaient fait pour lutter contre le communisme et le programme commun de la gauche dans les années 1970. Un patronat engagé ? Puis l’accession au pouvoir de la gauche et les cohabitations ont brisé toute présence des patrons français dans le débat public, à la différence de leurs voisins allemands, qui disent ouvertement ce qu’ils pensent des mesures prises par les dirigeants (pour les critiquer ou les approuver, mais toujours au nom de la liberté économique). Sénard ou autre, le grand réveil du patronat, serait-il proche ? Avent libéral : aujourd’hui même l’Assemblée générale de l’ALEPS a pris connaissance du lauréat du Prix du Livre Libéral, jeune doctorant en économie, et un nouveau bureau présidera à la renaissance de l’ALEPS autour de deux projets majeurs : la publication d’une revue trimestrielle et la reprise des Universités d’Eté. C’est dire que si l’Avent pourrait peut-être inspirer les partis politiques et les instances patronales, il sera sûrement l’occasion dans les mois à venir de conforter et stimuler l’énergie des libéraux. Nous ne sommes ni résignés, ni dupes, nous redisons et nous prouverons notre engagement pour que la reconquête libérale soit réelle, totale et proche. Nous savons que vous nous accompagnerez. |