Commandez
Portait
L’intérêt général, fruit des intérêts personnels Turgot partage sans doute avec Adam Smith la paternité de la science économique ; contemporains, les deux hommes n’ont cessé de correspondre et de s’influencer mutuellement. Puisque l’économie se ramène au jeu de l’échange, les divers acteurs de la production y recherchent leur intérêt personnel. Les conflits d’intérêts sont naturels, mais ils se règlent harmonieusement par le contrat. Par contraste vouloir établir d’en haut un intérêt général et recourir à la puissance publique pour l’imposer ne fait que contrarier les intérêts des uns pour mieux servir les intérêts des autres. C’est en cela que les procédures marchandes sont supérieures aux administrations politiques. |
Lire la suite... |
L’échec de Donald Trump |
![]() |
![]() |
![]() |
Mercredi, 03 Février 2016 00:00 |
Et l’impact de la vague des tea-parties, qui jouera un rôle décisif désormais
Les primaires de l’Iowa ont créé au moins deux surprises : d’une part Hilary Clinton a été sérieusement contestée, elle l’a emporté avec 5 voix d’écart, semble-t-il ; d’autre part, Donald Trump qui caracolait en tête des sondages, a été vaincu par Joe Cruz et talonné par Mario Rubio. Dans un article récent (dimanche 31 dans la page de Dreuz) Guy Millière, fin connaisseur de la vie politique américaine, aujourd’hui exilé aux Etats-Unis, essayait de percer « le mystère Trump ». Pourquoi les électeurs américains éliraient-ils ce milliardaire qui passe pour un clown raciste et grossier – que la presse française n’a cessé de caricaturer ? Certes ce milliardaire est aussi un entrepreneur aux réalisations immobilières spectaculaires (Trump Tower sur la Vème avenue par exemple) et qui a investi dans les médias, ce qui est commode dans une campagne. Mais c’est surtout, dit Millière, que sa candidature répond à une attente profonde d’un peuple qui ne supporte plus la classe politique traditionnelle et se révèle très sensible aux thèmes de l’emploi et du patriotisme, prêchant le retour à la grandeur de la nation (America great again). C’est le « populisme patriotique » qui expliquerait son succès. Trump serait-il alors le porte-parole des Américains qui ont multiplié les tea-parties depuis l’élection d’Obama ? Oui, si l’on ne voit sans les tea-parties qu’un rejet de la classe politique et une mobilisation de la société civile. Non si l’on voit dans ce réveil du peuple américain une vraie révolution néoconservatrice, « libérale » dans notre langue française. Les résultats de l’Iowa semblent aller plutôt dans ce dernier sans. En effet, tant Joe Cruz que Mario Rubio « sortent » des tea parties, bien que Rubio, sénateur de Floride, le plus jeune candidat à la Présidence (44 ans), soit tenu pour plus modéré que Cruz. Il semble en réalité que les électeurs qui portent leurs voix aux candidats républicains aient en commun l’idée du « rêve américain » : qu’il faut protéger contre les étrangers et Daesch dans la version Trump, qui doit procéder d’un choix anti-étatiste et contenir une dimension éthique dans l’esprit des tea-parties. Quant à Hilary Clinton, ce serait réellement un drame pour les Etats-Unis, mais aussi pour le monde entier, si elle devait être élue et prolonger la catastrophique présidence d’Obama. |
» Du commerce international au libre-échange mondial
» Elections : un nouveau visage pour l’Europe ?
» 2018 : une obscure clarté
» L’avons-nous mérité ?
» Du pain et des jeux : les jeux sont là mais le pain manque
Nouvelle Lettre de la semaine
Au sommaire du n°1362 du 2 mai 2018 Editorial : Victoire des Black Blocks
|
|