Portait
Socialiste et macro-économiste Issu de Cambridge et élève d’Alfred Marshall, John Meynard Keynes emprunte aux marginalistes les concepts d’équilibre général et de courte période. Mais il appartient aussi à la Société Fabienne, qui regroupe les socialistes réformateurs anglais. A ce titre, il ne croit pas aux vertus habituellement prêtées à l’économie de marché par ses prédécesseurs néo-classiques. |
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Catégorie:
Année 2013
Auteur:
Patrick Artus
Editeur: Fayard
Année: 2013
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Visites: 6400 | |
Commentaire
Ecrit par Bogdan Calinescu
Il existe des maladies dont on ne guérit jamais. La politique de relance par la consommation en fait partie. La France souffre de cette maladie et il y a peu de chances qu’elle s’en débarrasse bientôt. Pourtant, en 1973, notre pays affichait une croissance insolente, à la chinoise : + 6.5%. Le mot chômeur n’existait pas et même les Américains nous enviaient. Le Hudson Institute, un think tank conservateur américain, publiait des études qui vantaient les réussites économiques françaises. Aujourd’hui, ces études prennent la France comme « l’exemple à ne pas suivre »… Et puis arrive le choc pétrolier de novembre 1973. Panique chez les politiques de tous bords. La croissance stagne, le chômage commence à augmenter, les indicateurs passent au rouge. La mort de Pompidou aggrave les choses en déclenchant aussi une crise politique. Mais l’élection de Valéry Giscard d’Estaing et la nomination de Jacques Chirac comme Premier ministre se veulent rassurantes. Sauf qu’ils choisissent une…politique de relance pour redémarrer l’économie : 5 Milliards de francs pour les personnes âgées et les familles, 13 Milliards pour les routes, les ports et le TGV, 5 Milliards pour la restructuration de l’industrie et aussi augmentation du SMIC et des salaires… La suite, on la connaît : le nombre de chômeurs passe de 500 000 à 1 400 000 entre 1974 et 1979 et le taux d’investissement des entreprises plonge. Et puis arrivent les socialistes qui donnent le coup de grâce. Trois dévaluations du franc, hausse de l’inflation, explosion de la pauvreté… La France est isolée, grâce à M. Chevènement. Les magnétoscopes japonais doivent s’arrêter à Poitiers… Les socialistes enfoncent encore plus le pays dans le marasme économique : le taux d’emploi passe de 66.7% à 60.9% entre 1980 et 1987… Pendant ce temps, Thatcher et Reagan font les réformes nécessaires et leurs pays respectifs décollent. Le décalage ne sera plus jamais comblé depuis et la Grande-Bretagne va même dépasser la France en termes de PIB. Faut-il encore revenir sur la situation de la France en 2013 ? Avec des dépenses publiques à 56.6% du PIB, l’économie est exsangue. On a continué avec les mêmes remèdes paléo-keynésiens pour aboutir aux mêmes résultats. Pourtant, on connaît les solutions : plus de flexibilité et de libertés pour les entreprises, moins d’Etat et de réglementations. Il faut passer à la culture de l’entrepreneuriat (les auteurs citent les travaux de l’IREF) et donner de l’air à ceux qui innovent. Le temps presse et d’autres l’ont déjà fait avec succès. Mais nos politiques – de droite ou de gauche – sont-ils prêts à le faire ? Rien n’est moins sûr et là nous sommes un peu moins optimistes que Patrick Artus. Les auteurs oublient les conséquences de l’emprise de l’énarchie sur la politique économique et fiscale, l’incompétence de hauts fonctionnaires à Bercy qui n’ont jamais connu l’entreprise privée. Changeons de conseillers économiques et - déjà – la France fera un grand pas vers le changement. |
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Date d'insertion: Vendredi, 31 Mai 2013 14:25
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