Portait
Science économique, science du comportement Ludwig von Mises appartient à « l’école autrichienne d’économie » fondée par Carl Menger, dont il reprend les deux idées majeures : l’individualisme méthodologique (on ne peut comprendre l’économie qu’à partir des décisions prises par les individus), la subjectivité de la valeur (la valeur attribuée à un bien ou service varie avec chaque individu et chaque contexte). Allant plus loin que son maître de Vienne, Mises fait de la science économique une branche de la « praxéologie », science de « l’agir humain » : comment les hommes se comportent-ils dans les choix qu’ils ont à faire dans la vie ? Obéissent-ils à une logique immuable et quantifiable (position des purs rationalistes et des inventeurs néo-classiques de l’homo oeconomicus) ? Sont-ils conditionnés par l’histoire (position des historicistes allemands qui entretiennent une violente querelle avec les économistes autrichiens) ? Ou sont-ils simplement guidés par ce qu’ils pensent être leur intérêt, compte tenu des multiples paramètres qui entrent dans leur calcul ? Ceci est la position des classiques libéraux depuis Adam Smith, c’est celle des économistes autrichiens. |
Lire la suite... |
Wall Street au sommet : pourquoi ? |
![]() |
![]() |
![]() |
Écrit par La rédaction |
Mercredi, 13 Mars 2013 00:00 |
Effet bénéfique de la relance monétaire ou retour à la rigueur budgétaire ?
14.000 points pour le Dow Jones en octobre 2007, 14.400 cette semaine : la crise est-elle oubliée aux Etats-Unis ? Les commentaires en France ont vu dans ce record une conséquence heureuse de la politique de la FED. Ben Bernanke, son directeur, a confirmé la politique expansionniste pratiquée depuis des années maintenant, qui tend à tenir les taux d’intérêt les plus bas possibles. On dira encore, avec une pointe d’accent keynésien, que c’est le déficit budgétaire (5% du PIB) qui est à l’origine de cet optimisme des opérateurs américains. D’autres observateurs ont un point de vue radicalement différent : le désaccord entre Républicains et Démocrates a entraîné le déclanchement du programme de réduction automatique des dépenses fédérales (en diminution de 85 milliards), ce qui pousse les Américains à penser que les Républicains n’ont en rien renoncé à l’assainissement des finances publiques. On anticipe ainsi la fin de l’ère Obama et tous les entrepreneurs en sont heureux : les Etats-Unis ont tourné la page des fantaisies et des gaspillages. Dans cette optique, les déclarations de Ben Bernanke ne sont qu’un épiphénomène, qui n’aura pour conséquence que la baisse du dollar. Enfin, on ne peut pas oublier que des taux d’intérêt très bas rendent l’argent bon marché, voire gratuit, et l’argent est la matière première des boursiers. Ils peuvent donc racheter des actions très sous-évaluées à la suite de la crise pour une bouchée de pain. On devrait savoir dans quelques semaines laquelle de ces interprétations est la bonne ; il est imprudent en tous cas d’y voir une nouvelle victoire du keynésianisme. Le juge de paix sera la croissance des entreprises américaines et la baisse du taux de chômage. |